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    LE GRAND FESTIVAL INTERCELTIQUE DE LORIENT 2017

    c'est durant toute cette semaine

    c'est magnifique !

    L'Ecosse est à l'honneur cette année

    c'est très émouvant

    Et vive la Bretagne !!

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    Le vieux chêne de la Laita

    En ce temps-là, il y avait au bourg de Clohars un jeune couple en promesse de mariage : on devait faire la noce le lendemain de pardon de Toul-Foen ; c'est le joli pardon des oiseaux, qui a lieu en juin à l'entrée de la forêt, du côté de Quimperlé. Un soir que nos amoureux regagnaient leur village après avoir visité des parents dans la paroisse de Guidel, ils descendirent au passage de Carnoët pour traverser la rivière.

    Guern, le jeune homme, appela le batelier et dit à Maharit, sa fiancée, de l'attendre tandis qu'il irait allumer sa pipe chez son parrain dont la chaumière était voisine. Le passeur vint à l'appel : Maharit entra dans la barque, et fut surprise de la voir s'éloigner aussitôt du bord : croyant que le patron plaisantait, elle le pria d'attendre son cousin - elle disait son cousin par précaution, car les bateliers sont jaseurs quelquefois ; mais le bateau étant arrivé dans le courant, filait, filait toujours plus rapidement.
    " Arrêtez, père Pouldu, arrêtez, s'écria la pauvre fille d'une voix suppliante ; que dirait Loïc Guern d'une telle folie ? "
    Vaines prières : le passeur, immobile, sans voix et sans regards, paraissait insensible et la barque entraînée descendait toujours, toujours…
    Maharit, éperdue, détourna la tête pour appeler son fiancé à son secours. Debout sur la rive assombrie, enveloppés de leurs suaires, elle vit des spectres se dresser et tendre les bras vers elle d'un air menaçant : c'étaient les femmes mortes de Commore, et l'on eût reconnu Triphine au poignard dont le manche sanglant sortait de sa poitrine. Maharit poussa un cri de terreur et tomba évanouie au fond du bateau, qui disparut alors au détour de la rivière.
    Guern en ce moment arrivait au passage ; il appela la paysanne de tous les côtés, il attendit et appel encore ; il interrogea le fleuve d'un regard anxieux, mais il ne vit rien, rien que de l'eau paisible et sombre ; il écouta longtemps et n'entendit rien, rien que le rossignol chantant sous la feuillée.

    _ Le bateau est déjà loin, bien loin d'ici, lui dit une vieille mendiante en se levant du milieu des joncs et des herbes touffues ; apparemment que la fille curieuse a regardé derrière elle et oublié de faire le signe de la croix en y entrant.

    _ Vous êtes folle, la mère, dit le paysan, que diable me contez-vous là ?

    Et il s'en alla courir toute la nuit le long du rivage, comme une âme en peine, appelant à grands cris sa fiancée et le passeur tour à tour.
    A l'aube du matin, Guern revint au village, il demanda Maharit à ses parents, à tout le monde ; personne n'avait revu la jeune fille. Il passa les jours suivants à explorer tous les sentiers, à sonder tous les buissons de la forêt, sans découvrir aucune trace de sa douce envolée. Enfin, trois jours après, comme il s'était assis, accablé de fatigue et de douleur, sur un rocher au bord de la rivière, il vit passer la vieille mendiante, qui lui adressa ces paroles :

    _ Eh bien ! paour Guernik (pauvre petit Guern) as-tu retrouvé Maharit, la jolie fille de Clohars-Carnoët ?

    _ Hélas ! non, répondit le paysan les larmes aux yeux ; en savez-vous des nouvelles ? O doux Sauveur ! dites-le-moi, car Maharit devait être ma moitié de ménage.

    _ Pauvre simple incrédule, je t'ai déjà dit qu'elle a regardé derrière elle dans le bateau, et pour cette raison le passeur l'aura conduite à la plage des morts.

    _ Où est donc cette plage maudite ? reprit Guern, je veux y aller, dussé-je…

    _ Ah ! c'est un secret, interrompit la vieille, c'est le secret du sorcier qui mène la barque de ce passage ; mais tout sorcier qu'il est, ceux qui sont chéris de Jésus l'emportent sur lui, et les gens charutables sont bénis de Dieu. J'ai faim, Guern, j'ai bien faim : la charité, mon enfant !

    _ Pauvre femme, dit le paysan, tenez, voici mon pain, car je n'ai pas faim, depuis que j'ai perdu Maharit.

    _ Merci, Guern, tu es un bon chrétien, et je vais te donner un conseil. Avant de t'embarquer dans ce bateau maudit, dont le patron s'est vendu au diable, il faut te munir d'une branche de houx que tu iras couper à minuit au village des Korrigans, dans la forêt, au-dessus de l'endroit appelé le Saut de Cerf ; tu tremperas cette branche dans le bénitier de la chapelle de Saint-Léger, qui protège les fiancés, et tu viendras ici pour passer l'eau.

    _ Que ferai-je ensuite, ma bonne mère ?

    _ Quand tu seras embarqué, continua la vieille, prends garde de regarder en arrière ; u diras ton chapelet, et lorsque tu seras rendu au trente-troisième grain, tu ordonneras au passeur, en lui montrant la branche de houx, de te conduire vivant à la plage des morts. Le sorcier tremblera à la vue du rameau bénit et t'obéira.

    Le paysan, plein d'espoir, suivit en tous points les conseils de la vieille mendiante, et un soir, muni de la branche de houx, cachée sous son habit, il se rendit au rivage de la Laita, grossie par un orage récent. Le batelier vint à son appel : en entrant dans la barque, Guern commença son chapelet ; mais, vers le milieu de la rivière, tout ému au souvenir de sa fiancée qu'il espérait revoir, il oublia ses prières et se pencha en dehors du bateau ; alors le chapelet échappa de ses mains tremblantes et tomba dans l'eau. Tout à coup des cris sauvages retentirent sur les rives, puis la barque, entraînée par le courant, dévia avec une rapidité effrayante.

    Guern, cependant, se souvint de sa branche de houx ; il la prit à la main, et la montrant au passeur il lui ordonna de le conduire auprès de sa fiancée ; puis, sans attendre l'effet de cet ordre, l'imprudent frappa le sorcier de son rameau bénit. Celui-ci poussa un cri terrible, abandonna les rames et s'élança la tête la première dans l'eau profonde et noire. Quelques moment après, à la clarté de la lune, le paysan vit sortir de la rivière un chêne desséché dont le tronc, penché sur l'eau, demeura fixé au rivage entre deux rochers, à l'endroit où l'on voit encore aujourd'hui le vieux chêne de la Laita.

    Guern, au désespoir, fit entendre de longs gémissements, et bientôt la barque alla se briser contre un rocher vis-à-vis de Saint-Maurice. Le malheureux se sauva difficilement à la nage.
    Depuis ce temps on vit à tous les pardons de Clohars, de Saint-Léger et des environs un pauvre paysan, pâle et demi-nu, courir comme un possédé ; il disait à qui voulait l'entendre : " Conduisez-moi sur la plage des morts. Jésus vous récompensera ! "
    Et les larmes brûlantes coulaient de ses yeux ternes et désolés.

     

    mon interprétation en graphisme

     

     

    Le vieux chêne de la Laita


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    Tu sais que tu es breton ou bretonne si...


    -Tu sais qu'en Bretagne aussi il y a du soleil.

    -Tu sais que la mer est nulle part aussi belle !

    -Tu arrives à te baigner dans une eau à 17 degrés en disant aux autres qu’elle est bonne.

    -Tu es le seul à apprécier le vent, la pluie et surtout les tempêtes avec leurs énormes vagues qui se fracassent sur les rochers ...

    -Tu sais ce que veut dire l’expression "T’es pas en sucre !"

    -D'aller à la mer, ça n’a rien d’extraordinaire, c'est jamais à plus d'une heure de route de toute façon...

    -Tu vérifies avant d’aller te baigner à quelle heure « Elle est haute ».

    -Pour toi, se faire réveiller par le cri des mouettes, ça n'a rien d'exotique ou ça ne sent pas les vacances.

    -Tu sais que l’on ne parle pas de la même pluie selon que l’on dise qu’il « crachotte » ou qu’il « pleuviotte » (soit dit en passant, en Bretagne, il ne pleut que sur les cons...).

    -L’été dès qu'il pleut, tous les touristes (parisiens surtout) mettent des cirés Cotten jaune avec des bottes et toi tu es en short...

    -Une tempête pour un parisien, c'est une brise pour toi.

    -Tu grognes devant la météo et surtout devant le présentateur qui dit « en Bretagne ENCORE de la pluie ».

    -Tu ne trouves pas que les noms de ville en Plou-quelque chose, c'est barbare ou rigolo.

    -La moitié des gares de ton coin sont des gares terminus - la preuve que Paris n’a rien inventé.

    -Pour toi, faire des crêpes ça ne s’arrête pas au Mardi-gras.

    -Tu sais que si tu goûtes une fois à la crêpe au caramel au beurre salé, tu ne regarderas plus ta crêpière de la même façon.

    -Tu sais ce qu'est une galette, et que les 'crêpes salées' c'est presque un sacrilège.

    -Une crêperie bretonne hors de la Bretagne ça te fait peur.

    -Tu sais que le vrai cidre, c'est du brut, et que c'est un des rares trucs que les normands savent faire.

    -Tu sais que le meilleur cidre, c'est celui qui à l'aspect le plus dégueulasse.

    -Pour toi, le chouchen ce n'est pas très fort.

    -Il ne te viendrait pas à l’idée de prendre du poids sans que cela ait de goût (autrement dit, manger du beurre pas salé).

    -Tu sais que tout marché qui se respecte vend des galettes saucisses et se finit par un Kouign amann..

    -Tu sais que les Gras de Douarnenez ne sont pas des morceaux de lard !

    -Tu n'as pas besoin de vérifier la signification de Gwenn ha du dans Wikipédia.

    -Tu mets des « donc » à chaque coin de phrases.

    -Tu parles en moyenne trois fois plus vite que la moyenne des français en coupant les fins de phrase en -ble (ex :impecab’).

    -Tu utilises régulièrement des expressions comme : prendre les ribines, aller en riboul, avaler des louzoux, avoir les cheveux qui partent en distribil ou à dreuz, marcher dans le lagen, sers moi un coup de gwin ru, da gousket bihan, à bloc Jean (Le)Floc'h, impec Lagadec et l’incontournable YEC'HED MAD !

    -Tu sais que baragouiner vient de « bara gwin » (du pain et du vin).

    -Tu sais que les briochines ne sont pas une marque déposée de chez Pasquier.

    -Tu sais ce que signifie les mois en « -bre ».

    -Tu sais qu'une goélette ce n'est pas le petit du goéland.

    -D'ailleurs tu sais faire la différence entre la mouette et le goéland.

    -Tu sais que partout où tu iras dans le monde tu trouveras des compatriotes.

    -Tu sais ce que c'est qu'un biniou ou une bombarde ou encore un cercle ....

    -Tu sais ce que c’est qu’une école Diwan.

    -Tu dis des festou-noz et non pas des fest-noz car oui le breton a un pluriel.

    -Le Fest-Noz c'était un peu ton bal des pompiers à toi.

    -Tu ne doutes pas que dans Ille et Vilaine, « Ille » prend 2 L.

    -Tu sais que la Cornouaille c’est pas qu’en Angleterre.

    -Tu sais d’où vient Merlin l’enchanteur.

    -Tu sais ce que c’est qu’un korrigan.

    -Tu sais que la chanson 'la tribu de Dana' n'est pas une traduction de l'original d'Alan Stivell, mais alors pas du tout.

    -Les gens te demandent toujours si tu parles breton, alors qu'en fait le seul mot qui te vient à l'esprit c'est toujours kenavo.

    -Tu râles tout le temps sur ta région mais quand tu la quittes tu clames haut et fort ta fierté bretonnante.


    Alors breton ?


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    TRI MARTOLOD

    ALAN STIVELL

     

     

    Traduction du Breton

    Trois matelots

    Trois jeunes marins, tra la la...
    Trois jeunes marins s'en allant voyager (bis)
     
    S'en allant voyager!
    S'en allant voyager (bis)
     
    Le vent les a poussés... la la la...
    Le vent les a poussés jusqu'en Terre-Neuve (bis)
     
    Jusqu'en Terre-Neuve!
    Jusqu'en Terre-Neuve (bis)
     
    A côté de la pierre du moulin... la la la...
    A côté de la pierre du moulin ils ont jeté l'ancre (bis)
     
    Ils ont jeté l'ancre!
    Ils ont jeté l'ancre (bis)
     
    Et dans ce moulin... la la la...
    Et dans ce moulin il y avait une servante (bis)
     
    Où avons-nous fait connaissance!
    Où avons-nous fait connaissance (bis)
     
    À Nantes au marché... la la la...
    À Nantes au marché nous avions choisi un anneau (bis)

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    Les goélands

     

     

    Les goélands

    Mer montante

    Le soleil semble un phare à feux fixes et blancs. 
    Du Raz jusqu'à Penmarc'h la côte entière fume, 
    Et seuls, contre le vent qui rebrousse leur plume, 
    A travers la tempête errent les goëlands.

    L'une après l'autre, avec de furieux élans, 
    Les lames glauques sous leur crinière d'écume, 
    Dans un tonnerre sourd s'éparpillant en brume, 
    Empanachent au loin les récifs ruisselants.

    Et j'ai laissé courir le flot de ma pensée, 
    Rêves, espoirs, regrets de force dépensée, 
    Sans qu'il en reste rien qu'un souvenir amer.

    L'Océan m'a parlé d'une voix fraternelle, 
    Car la même clameur que pousse encor la mer 
    Monte de l'homme aux Dieux, vainement éternelle.

     

    José Maria de Hérédia


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