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    Demat, bonjour ;)

    Je viens vous relater la légende de l'Ankou, vraie légende bretonne...

    je suis désolée, c'est vrai, le sujet n'est pas vraiment gai, mais la période propice,

    après Halloween et le 1er Novembre,

    gros bisous ;)

     

    LA LEGENDE DE L'ANKOU

    L'Ankou (an Ankoù) est la mort personnifiée et l'artisan de la mort (oberour ar maro). Représenté souvent comme un homme très grand et très maigre, les cheveux longs et blancs, un large chapeau de feutre noir dissimule son visage, ses yeux sont deux chandelles qui brillent dans les ténèbres de la nuit. Il tient dans la main une faux à tranchant tourné en dehors qu'il lance en avant pour frapper ses victimes et qu'il aiguise avec un os humain.

    L'Ankou circule la nuit, debout sur sa charrette à deux chevaux (karrig an Ankou) dont le grincement des essieux est le pire des présages, l'entendre ou croiser en chemin le sinistre attelage sont des signes annonciateurs de la mort d'un proche ou de sa propre mort.

    Il sillonne les campagnes en faisant pivoter sa tête à sa guise autour de sa colonne vertébrale. Ainsi rien ne lui échappe et malheur à qui se trouve sur la route du funeste convoi.

    Accompagné de deux hommes qui l'aident dans sa mission, l'un tient la bride du cheval de devant, l'autre ouvre les barrières ou les portes des maisons pour faciliter le passage et dispose sur la charrette les cadavres de victimes fauchées.

    Des pierres lestent la charrette afin de la faire grincer encore plus, lorsqu'un malheureux est fauché, quelques pierres sont déchargées. Pour cette raison, on dit que lors de veillées mortuaires on entend parfois un bruit de caillasses, c'est l'âme du défunt qui remplace une partie du lest sur la charrette de l'Ankou.

    Il nargue les passants en leur rappelant "Maro han barn ifern ien, Pa ho soign den e tle crena" "La mort, le jugement, l'enfer froid, quand l'homme y songe, il doit trembler", ainsi il rappele toujours aux hommes la fin à laquelle aucun de nous ne peut se soustraire.

    Il n'est pas fondamentalement mauvais, et il lui arrive d'aider les vivants généralement en les prévenant de leur mort afin qu'ils mettent leurs affaires en ordre avant de mourir.

    Dans chaque paroisse, le dernier mort de l'année devient l'Ankou de l'année suivante.

    Les bretons nomment la nuit de Noël la "nuit des Merveilles". Au cours de cette nuit, durant la messe de minuit, l'Ankou a l'habitude de frôler de sa cape tous ceux qui ne passeront pas l'année.

     

    Voici ma version de la légende de l'Ankou, je l'ai illustré sur l'eau , parce que le Finistère est un département d'eau, entre l'océan, les lacs, les rivières et les abers...

    Salut, bonne journée ;)

    Devezh mat , kenavo !

     

    La légende de l'Ankou


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    Mona, fille de la terreMona, fille de la terreMona, fille de la terre

    (pour info, je n'écris pas ces légendes, mais elles sont bien bretonnes)

     

    Un peuple marin hante les profondeurs ouessantines : les Morgans. Ce sont des hommes et des femmes d’une grande beauté. Seule, Mona Kerbili, une jeune Ouessantine qu’on disait belle comme une Morganès, vit leur palais au plus profond de l’océan.

     
     

    Le roi des Morgans, ébloui par la beauté de Mona Kerbili, saisit l'adolescente et l'emporta au fond de l'eau. Dans le palais, au milieu des richesses abyssales, Mona, resplendissait. Le vieux roi en était fou amoureux. Son fils aussi... Le vieux Morgan refusa l'alliance des deux jeunes gens. Il força son fils à se marier avec l'enfant unique d'un des grands de sa cour. La noce fut belle : on mangea, on but abondamment.

    Or, le soir de la fête, le père cruel décida de mettre à mort Mona, la fille de la terre. F-M. Luzel, dans l'un de ses contes, décrit la scène...

     "Vers minuit, les nouveaux mariés se retirèrent dans leur chambre nuptiale, magnifiquement ornée, et le vieux Morgan dit à Mona de les y accompagner et d'y rester, tenant à la main un cierge allumé. Quand le cierge serait consumé jusqu'à sa main, elle devait être mise à mort. La pauvre Mona dut obéir. Le vieux Morgan se tenait dans une chambre contiguë, et, de temps en temps, il demandait :

    - Le cierge est-il consumé jusqu'à votre main ?
    - Pas encore répondait Mona.
    Il répéta la question plusieurs fois. Enfin, lorsque le cierge fut presque entièrement consumé, le nouveau marié dit à sa jeune épouse :
    - Prenez, pour un moment, le cierge des mains de Mona, et tenez-le, pendant qu'elle nous allumera un feu.

    La jeune Morganès, qui ignorait les intentions de son beau-père, prit le cierge. Le vieux Morgan répéta au même moment sa question :
    - Le cierge est-il consumé jusqu'à votre main ?
    - Répondez oui, dit le jeune Morgan.
    - Oui, dit la Morganès.
    Et aussitôt le vieux Morgan entra dans la chambre, se jeta sur celle qui tenait le cierge, sans la regarder, et lui abattit la tête, d'un coup de sabre; puis il s'en alla." Le lendemain, lorsqu'il s'aperçut de sa méprise, le roi entra dans une grande colère. Puis il s'apaisa et donna son consentement au mariage de son fils et de Mona".

    Mais Mona s'ennuyait de son île bretonne. Elle obtint enfin l'autorisation de retourner dans sa famille. Elle y fit sensation. Puis le vent chassa jusqu'au moindre souvenir de ses aventures sous-marines. Jusqu'au jour où le jeune roi vint la chercher. La jeune fille se jeta dans ses bras... et on ne la vit plus, à jamais..."

     

    Voici l'illustration que m'a inspirée cette légende. 

    Mona, fille de la terre


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    La légende d'Azénor, de Brest à Porspoder 

    Château de Brest (photo ne m'appartenant pas)

     

    Cette magnifique forteresse témoigne entre autres de la puisssance des comtes de Léon jusqu'au milieu du XIVe siècle. Outre le donjon qui domine la Penfeld, de nombreuses tours et bastions érigés du XIIIe au XVIIe siècle composent les impressionnantes défenses de l'ouvrage. Relique du premier château féodal, la tour Azénor (XIIIe) rappelle la tragique histoire de la fille du comte Even. On dit en effet que c'est ici que la jeune femme aurait été injustement emprisonnée.

    Les faits se déroulèrent en 537. Epouse du comte Chunaire de Goëlo depuis à peine quelques mois, la jeune Azénor subissait continuellement les critiques acerbes de sa marâtre, la seconde femme de son père. Cette dernière ne manquait jamais une occasion de la calomnier et de porter le discrédit sur la nouvelle mariée. Elle fit tant et si bien qu'elle réussit à convaincre le comte de l'adultère de sa femme.

    Fou de jalousie et se croyant déshonoré, il la fit ramener chez son père et emprisonner dans la tour qui porte son nom. Même de là, les gens, émus, l'entendaient prier pour ses propres bourreaux. Selon la sentence prévue, elle devait être brûlée vive pour avoir pêché. Mais, le jour en question, le feu ne voulut pas prendre. Elle fut alors placée dans un tonneau qui fut jeté à la mer. On dit alors qu'un ange l'accompagna, la protégeant contre vents et marées.

    Elle accosta quelques mois plus tard sur la terre d'Irlande, ayant mis au monde un beau garçon qu'elle appela Budoc. Sa belle-mère, à l'approche de la mort, finit par avouer sa forfaiture. Le comte s'en alla alors par monts et par vaux, recherchant de pays en pays celle qu'il avait injustement condamnée. Débarquant en Irlande, il remarqua un jeune enfant, le vivant portrait d'AzénorCe dernier le mena alors à sa mère, devenue lavandière. Puis ils rentrèrent tous trois en Bretagne.

    La légende dit aussi, selon une autre version, que Budoc préféra consacrer sa vie à Dieu dans un monastère irlandais puis que, fuyant les honneurs, il gagna la Bretagne sur une auge de pierre. On raconte qu'il débarqua sur le littoral de Porspoder -L'église est d'ailleurs placée sous son patronage- puis qu'un an plus tard il exerça son patronage à Plourin.
    L'inspiration divine le mena ensuite jusqu'à Dol, où il tint une charge importante auprès de l'évêque Magloire pendant une vingtaine d'années.

     

    Voici ce que m'a inspirée cette légende, Azénor se cachant dans la forêt après avoir mis au monde Budoc.

     

    La légende d'Azénor


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    Amis(es) du jour , bonjour !

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    Nous avons tous entendu parler dans notre enfance de lutins, de farfadets et autres créatures, gentilles ou maléfiques...

    mais que savons nous vraiment à leurs sujets ?

    Existent ils encore ou sont ils le fruit de l'imagination débordante des enfants ?

    en d'autres termes.... croyez vous à la magie ?

    voici quelques images illustrées nous racontant qui sont ces êtres mystérieux.

    ( ces images ne sont pas mes créations. )

     

     

     

     

     

     Mais qui sont ils ?

     

     Mais qui sont ils ?

     

     Mais qui sont ils ?

     

     Mais qui sont ils ?

     

     Mais qui sont ils ?

     Mais qui sont ils ?

     

     Résultat de recherche d'images pour "gif animé kenavo"


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    TRISTAN ET YSEULT

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    LÉGENDE CELTIQUE, TRISTAN ET YSEULT A ÉTÉ ÉCRITE AU XIIE SIÈCLE. CETTE HISTOIRE PASSIONNÉE AU-DELÀ DE L’ADULTÈRE ET DE LA MORT, ENTRE FIDÉLITÉ À TOUTE ÉPREUVE ET GRANDS SENTIMENTS DE BRAVOURE, CARACTÉRISE L’EMPRISE FATALE DE L’AMOUR QUI SE RENFORCE MALGRÉ LES OBSTACLES.

     

     

    L’histoire se déroule en plusieurs lieux à travers les mers. Tristan, orphelin, a été élevé par Rohalt et Gorvenal son écuyer, dans la tradition des parfaits chevaliers et de leurs valeurs. Des années plus tard il rejoint son oncle Marc, roi de Cornouailles, frère de sa mère Blanche Fleur décédée en couche et devient son fidèle vassal. Le Roi d’Irlande exigeait alors du roi de Cornouailles un tribut auquel ce dernier ne voulait plus se soumettre. Pour ce faire, il envoie son preux chevalier Tristan, combattre en Irlande, le monstrueux Morholt, frère du maître des lieux.

    Après une rude bataille au cours de laquelle il prouve sa vaillance et son courage, Tristan blessé, tue le géant. Mais avant de mourir, ce dernier lui confie que seule, Yseult, la fille du roi d’Irlande, détient le pouvoir de guérir sa blessure. Il se rend auprès d’elle, qui le soigne, sans savoir qu’il est l’assassin de son puissant oncle. Puis il reprend la mer et retourne en Cornouailles.

    Il revient en vainqueur auprès de son oncle, qui souhaite en faire son successeur, mais les nobles s’y opposent, préférant une succession filiale. Le roi déclare alors qu’il épousera la jeune fille dont le cheveu doré a été rapporté par un oiseau. À la vue du cheveu, Tristan se rappelle la princesse Yseult et propose à son oncle d’aller conquérir la main de la jeune fille pour lui.

    Il brave alors tous les dangers, tuant un avide dragon qui terrorise le pays. Blessé il est, une fois de plus, accueilli par Yseult et sa mère qui le soignent, même si la princesse comprend que le valeureux chevalier Tristan est celui qui a tué son oncle. Il repart victorieux, avec l’accord du roi d’Irlande, pour la Bretagne en escortant Yseult, destinée à son roi.

    La reine d’Irlande a remis un philtre d’amour à la servante d’Yseult destiné à la nuit de noces de la princesse. Durant la traversée, Tristan pris d’une soif irrésistible boit le filtre d’amour et en offre à Yseult. Les jeunes gens essaient de lutter contre ce sentiment naissant, mais ils sont bien vite rattrapés par l’amour inconditionnel qu’ils se vouent.

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    Yseult épouse le roi Marc, mais tout les ramène l’un à l’autre. Ils se voient en secret puis s’enfuient et se cachent dans la forêt. Les années passent, le pouvoir du philtre s’amenuise, mais pas leur impossible amour. Un jour, le roi découvre les amants endormis, l’un près de l’autre, séparés seulement par l’épée de Tristan, signe qu’il prend pour de la chasteté. Au lieu de les tuer, il échange son épée contre celle de Tristan. Touchés par tant de gratitude, les amants décident alors de se séparer, et Tristan part, le cœur brisé pour la Bretagne.

    Il épouse sans amour une dame de Bretagne, mais son esprit tout entier est voué à Yseult. Il retourne en Cornouailles aussi souvent qu’il le peut afin de la retrouver secrètement. Les batailles font rage en ces temps, et Tristan blessé, envoie chercher Yseult, la seule personne au monde capable de le guérir. Il demande qu’une voile blanche soit hissée en haut du mat du bateau qui la ramènera, si elle accepte de le soigner. Les marins embarquent Yseult empressée de rejoindre son bien-aimé et dressent la voile blanche. Mais lorsque le bateau se rapproche des côtes, l’épouse jalouse de Tristan lui affirme que la voile est noire.

    Désespéré, Tristan se donne la mort en croyant qu’Yseult n’est pas venue à son secours. Lorsqu’elle arrive à son chevet, la tristesse l’emporte dans l’autre monde. Le roi Marc, digne et respectueux de cet amour contre lequel il ne put lutter, ramène les corps de son neveu et son épouse pour les enterrer côte à côte. La légende dit que durant la nuit, une ronce jaillit de la tombe de Tristan pour s’enfoncer dans celle d’Yseult. On eu beau la couper elle repoussait toutes les nuits. Le roi renonça alors à désunir ces deux êtres liés par un amour hors du temps.

    L’histoire de Tristan et Yseult qui a inspiré bien des poètes cristallise la magie d’un amour renforcé par l’adultère et qui subsiste après la mort des amants, indestructible.

    J’ignore si la vie est plus grande que la mort, mais l’amour est plus grand que les deux.

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    Après avoir eu le plaisir de vous conter la célèbre légende de Tristan et Yseult,

    aussi à travers quelques très belles peintures, je vous propose

    ma version , j'ai tubé moi même les personnages comme presque tous les personnages des créations de ce blog.

     

    TRISTAN ET YSEULT

     

    la chanson de la comédie musicale

     


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